Au fil de ses multiples explorations, il peut arriver que le chien se fasse mal à ses coussinets. Quid de la conduite à tenir et des erreurs à éviter, en présence d’une blessure par objet coupant.
Commencer par un nettoyage minutieux
Ce premier geste présente une double visée : désinfecter la plaie en surface, bien sûr, mais surtout expulser les éventuels débris qui auraient pris dans la chair. Cette démarche est salutaire, en réduisant de façon conséquente les risques d’infection aggravée de la plaie. Utilisez des compresses et évitez le coton à tout prix. Ce dernier peut laisser des filaments résiduels qui pourraient constituer de nouveaux agents infectants. Un simple papier absorbant peut, d’ailleurs, faire l’affaire. Choisissez un antiseptique doux du type eau oxygénée, qui aura l’avantage de déloger automatiquement les éventuels débris en moussant dans la plaie. Un jet d’eau pure administré par une seringue peut, également, créer la pression permettant d’expulser les résidus. Il existe d’autres options désinfectantes comme une préparation à la chlorhexidine ou une solution iodée, mais surtout pas de l’alcool. Aucune des démarches que vous essayez pour expulser la particule ne donne de résultat ? N’attendez pas plus longtemps pour prendre rendez-vous chez le vétérinaire.
Panser et remplacer régulièrement
Si êtes sûr qu’aucun débris récalcitrant n’est resté dans la chair, vous pouvez procéder au pansement de la plaie. Celui-ci ne constituera qu’une étape transitoire, lorsque la coupure a une certaine dimension. Seul le vétérinaire saura décider si un point de suture est de rigueur. Quoi qu’il en soit, gardez la protection aussi propre que possible, en la changeant au moins une fois par jour. Pour éviter que l’animal perde son pansement, essayez les chaussons pour chien si votre compagnon reste à l’intérieur, ou les chaussures dans le cas contraire.
Que faire en présence d’autres types de blessures sur les coussinets du chien ?
Il est possible que le chien présente des blessures aux coussinets sans intervention d’agent extérieur. C’est notamment le cas des craquelures qui affectent plus volontiers les chiens âgés. Cet élément d’amortissement est effectivement constitué d’une double couche : kératinique externe et adipeuse interne. L’âge favorise un épaississement de la couche externe, entraînant à son tour le développement de callosités, ou parfois de cors et prédisposant l’animal à plus de blessures à cette partie de son corps. Les fendillements étant particulièrement favorisés par les chocs thermiques – chaleur cuisante de l’asphalte vs sel de neige, des gestes préventifs sont pertinents.
L’exercice d’un sport intensif, qui sollicite plus fortement cette partie du corps, ainsi que le manque d’hydratation peuvent également préparer le terrain des craquelures. N’hésitez, donc, pas à investir dans une bonne marque de cire, baume ou crème à appliquer, selon le degré de sécheresse du coussinet. La composition de ces préparations inclut des agents émollients qui protègent la couche cornée et la rend plus résistante à l’usure. Par ailleurs, il est utile de savoir que la race peut renforcer la sensibilité du chien aux facteurs à l’origine des fendillements. Votre vétérinaire peut toujours vous informer, à ce sujet.
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